Un nouvel article met en avant la place unique de l’AEWA dans le droit international de l’environnement

Bonn, le 11 mars 2016 – Un article publié récemment dans la revue Journal of International Wildlife Law & Policy examine l’évolution passée et future de l’AEWA du point de vue du droit international de l’environnement.

L’article intitulé « Les vingt ans de l’AEWA : une évaluation de l’Accord sur la conservation des oiseaux d’eau migrateurs d’Afrique-Eurasie et de sa place unique dans le droit international », écrit par Mme Melissa Lewis, experte en droit environnemental et membre du Comité technique, met en évidence la place unique de l’Accord au sein d’une série de traités environnementaux, incluant le « big five » des traités mondiaux pour la conservation1. L’article examine la manière dont les dispositions de fond et les mécanismes institutionnels de l’AEWA ont évolué au cours des deux dernières décennies, et présente quelques options qui pourraient renforcer l’efficacité du traité dans le futur.

Melissa Lewis

« Ma fascination à la fois pour les lois relatives à la conservation des oiseaux de manière générale et pour l’AEWA en particulier n’a cessé de grandir tout au long de ma présence au sein du Comité technique de l’AEWA. Lorsque j’ai noté l’absence pure et simple de publications académiques sur l’Accord, j’ai décidé de faire de l’AEWA l’objet de ma recherche doctorale », a déclaré Mme Lewis.

L’article met en exergue les facteurs distinguant l’AEWA des divers autres traités de conservation qui s’appliquent au sein de la zone de l’Accord - par exemple l’approche par voies de migration de l’Accord, l’accent ferme mis sur le principe de précaution, les dispositions détaillées applicables au niveau des populations, la flexibilité d’évolution au fil du temps, la participation de la société civile, et les procédures d’examen de la mise en œuvre.

« Bien que l’AEWA doive faire face à un certain nombre de défis de taille et qu’il ait un besoin urgent d’améliorer la hiérarchisation de ses activités, cela ne devrait pas occulter les progrès qu’il a réalisés au cours de son existence relativement courte », a déclaré Mme Lewis. « L’AEWA occupe clairement une place unique à la fois au sein de la Famille CMS et dans le groupe plus large des accords multilatéraux sur l’environnement liés à la biodiversité », a également souligné Mme Lewis.

L’article constitue la première partie d’un projet de doctorat plus large entrepris par Mme Lewis au Département de droit public européen et international de l’Université de Tilburg aux Pays-Bas, qui examine de façon critique la contribution de l’AEWA à la conservation et à la gestion des oiseaux migrateurs au niveau des voies de migration. Plusieurs des questions abordées dans ce premier article seront examinées plus en détail dans une série de nouveaux articles qui seront publiés en 2016 et 2017.

Les questions relatives à cet article et les demandes de copies en accès libre peuvent être envoyées directement à Melissa Lewis à l’adresse suivante : M.G.Lewis@uvt.nl



1Selon Mme Lewis, le « big five » des traités mondiaux pour la conservation comprend : la Convention de Ramsar relative aux zones humides d’importance internationale, particulièrement comme habitats des oiseaux d’eau ; la Convention concernant la protection du patrimoine mondial culturel et naturel (WHC) ; la Convention sur le commerce international des espèces de faune et de flore sauvages menacées d’extinction (CITES ) ; la Convention sur la conservation des espèces migratrices appartenant à la faune sauvage (CMS) ; et la Convention sur la diversité biologique (CDB).

Dernière mise à jour le 24 Mai 2016