Zone humide africaine © Jacques Trouvilliez
Bonn, le 24 octobre 2016 – L’Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO) a annoncé au début du mois qu’elle allait travailler en partenariat avec le Fonds Français pour l’Environnement Mondial (FFEM) dans les zones humides du Sahel, en Afrique, pour améliorer l’état des ressources naturelles. Cet accord se concentrera sur la gestion durable des oiseaux d’eau migrateurs, qui joue un rôle significatif dans la garantie de la sécurité alimentaire des populations vivant dans la région.
Un accord a été signé le 6 octobre entre la FAO et le FFEM, ciblant quatre des principales régions de zones humides se trouvant dans les pays de cinq Parties contractantes à l’AEWA situés dans le Sahel – du Sénégal à l’Ouest jusqu’au Soudan à l’Est, en passant par le Mali, le Tchad et l’Égypte. Le FFEM cofinance un tiers du budget du projet, se montant à 5 millions €.
Le projet sera intitulé RESSOURCE, acronyme français correspondant à « Renforcement d’Expertise au Sud du Sahara sur les Oiseaux et leur Utilisation Rationnelle en faveur des Communautés et de leur Environnement. » Les écosystèmes au cœur du projet se situent le long de la vallée du fleuve Sénégal, dans le Delta intérieur du Niger, autour du lac Tchad et dans certaines parties du Nil. Près d’un milliard de personnes dépendent de ces zones pour l’agriculture, l’élevage du bétail, la pêche et la chasse.
Ce projet concerne les oiseaux, un groupe faisant rarement l’objet des programmes de conservation financés grâce à une aide internationale, qui ont tendance à se concentrer sur les grands mammifères.
Son objectif est d’évaluer la durabilité de l’exploitation des ressources offertes par les oiseaux d’eau grâce à une approche intégrée visant à : (i) obtenir des précisions sur la ressource en termes à la fois d’effectifs et de distribution, et en termes d’importance économique, notamment pour les communautés rurales (ii) afin de protéger ses habitats et (iii) de proposer des mesures de conservation au niveau des communautés.
La participation de la FAO à ce projet démontre clairement l’importance que revêtent les oiseaux d’eau pour la sécurité alimentaire et socio-économique des populations vivant dans les zones humides, qui sont des écosystèmes vitaux mais très fragiles, sur lesquels pèsent des menaces humaines considérables, dont l’impact est exacerbé par la croissance des populations humaines et les risques associés au changement climatique mondial.
Pour en savoir davantage sur ce projet, veuillez consulter les sites Web de la FAO et du FFEM.
Dernière mise à jour le 07 November 2016