Le projet du Fonds de petites subventions de l’AEWA au Ghana s’achève avec succès

Bonn, 18 décembre 2014 – Le Centre des zones humides africaines (Center for African Wetlands ou CAW) du Ghana a récemment achevé son projet cofinancé par l’AEWA. Ce projet s’intitulait « Définition des priorités et conservation des espèces d’oiseaux d’eau migrateurs sur les sites littoraux clés au Ghana ». Il avait pour objectif d’obtenir une meilleure compréhension des tendances de populations des espèces d’oiseaux d’eau en examinant l’importance des zones humides côtières du Ghana pour les oiseaux d’eau, ainsi que d’encourager l’amélioration de la gestion des sites Ramsar et la protection des autres sites clés pour les oiseaux d’eau. Le soutien financier provenait du Fonds de petites subventions (FPS) de l’AEWA.

Lancé en janvier 2013, le projet a analysé les données issues des comptages d’oiseaux effectués dans le pays depuis 1987, date à laquelle les populations d’oiseaux d’eau ont été pour la première fois surveillées sur des sites littoraux sélectionnés. Grâce à la saisie de très nombreuses données et à leur nettoyage, le CAW dispose à présent d’une base de données à jour qui contient des informations sur les comptages mensuels des oiseaux d’eau depuis 1987, et couvre les cinq sites Ramsar du Ghana (le delta du Densu, la lagune Sakumo, Muni-Pomadze, la lagune de Keta et Songor) ainsi que d’autres lieux importants.

© Center for African Wetlands

Une autre activité du projet était la saisie et l’analyse des données démographiques se rapportant au Bécasseau sanderling (Calidris alba), une espèce à laquelle le Ghana fournit d’importantes aires d’hivernage. Les données recueillies depuis 2007, y compris celles issues des réobservations de spécimens ayant des bagues de couleurs, ont été introduites dans une base de données dédiée qui pourra également recevoir les futures informations tirées des réobservations du Bécasseau sanderling. La subvention a également aidé à poursuivre les études sur l’écologie alimentaire de cette espèce. Les résultats de cette activité ont été présentés lors de la plus récente conférence annuelle du Groupe d’étude international sur les limicoles (Estonie, septembre 2014) qui a aidé à assurer des fonds supplémentaires pour financer la poursuite des études pendant encore une année.

Afin de permettre une analyse efficace et fiable des données se rapportant aux comptages à long terme des populations, un cours de formation sur l’utilisation d’un logiciel spécialisé dans les statistiques a été organisé localement au CAW, en étroite collaboration avec l’Université du Ghana, et sous la supervision de M. Thomas Oudman (Institut de recherches marines des Pays-Bas) et du Dr. Nana Ama Browne Klutse (École des sciences nucléaires et connexes, Université du Ghana). Outre 29 membres affiliés de l’Université du Ghana, deux membres de l’équipe du projet du CAW ont participé à ce cours de formation, qui leur a permis de réaliser une analyse immédiate des données de comptage et permettra également leur analyse dans le futur.

Les données obtenues grâce à ce projet cofinancé par le FPS de l’AEWA ont également contribué à souligner l’importance ornithologique de la zone humide d’Amansuri et de promouvoir davantage sa désignation en tant que zone humide d’importance internationale (ou « site Ramsar »). Les données de baguage sur la survie du Bécasseau sanderling – recueillies sur le site d’Esiama qui fait partie de la zone humide d’Amansuri, sur le littoral ouest du Ghana – étaient essentielles pour révéler l’importance de ce site de zone humide pour le Bécasseau sanderling, plus de 4500 oiseaux ayant été enregistrés lors de chacun des comptages. Les autres oiseaux d’eau observés dans des effectifs importants au niveau national sur ce site incluaient le Grand Gravelot, le Pluvier argenté, la Sterne royale, la Sterne Pierregarin et la Sterne Caugek.

Sur la base des données recueillies, les discussions avec des parties prenantes clés telles que la Division de la faune sauvage (Wildlife Division) du Ghana (qui est l’agence de mise en œuvre de l’AEWA) et la Société de protection de la faune sauvage (Wildlife Society) du Ghana, ont souligné à nouveau l’importance de la zone humide d’Amansuri. Les données permettent également de finir de rassembler la documentation nécessaire pour sa désignation en tant que site Ramsar.

© Center for African Wetlands

L’importance de la zone humide d’Amansuri pour les espèces, et également pour les communautés locales a encore été davantage mise en relief lors d’un atelier de sensibilisation, organisé en mai 2014, par le Centre africain des zones humides en collaboration avec la Division de la faune sauvage et la Société de protection de la faune sauvage. Quarante participants venus de communautés avoisinantes ont participé à cette activité du projet.

Le Fonds de petites subventions de l’AEWA a contribué à financer des activités de conservation lancés dans le cadre de projets soutenus par des partenaires, y compris le CAW, la Société royale pour la protection des oiseaux (Royal Society for the Protection of Birds), le Réseau mondial des voies de migration (Global Flyway Network) et le Groupe de travail international de recherches sur les limicoles.

Le Secrétariat PNUE/AEWA félicite le Centre des zones humides africaines et ses partenaires pour avoir mené ce projet à bien avec succès, et espère que les activités à long terme auxquelles il a contribué seront poursuivies. Pour de plus amples informations sur ce projet, veuillez contacter Prof. Yaa Ntiamoa-Baidu, Présidente du Centre des zones humides africaines, à l’adresse suivante : ynbaidu@ug.edu.gh ou info@afriwet.org.

Au sujet du Fonds de petites subventions de l’AEWA

Le Fonds de petites subventions de l’AEWA est devenu opérationnel en 2010 et, depuis lors, a aidé 11 projets de conservation issus de 11 pays africains avec un financement total s’élevant à plus de 200 000 €. Le prochain appel à propositions sera lancé en 2015.

Pour de plus amples informations sur le Fonds de petites subventions de l’AEWA, rendez-vous sur le site Web de l'AEWA.

Le Centre des zones humides africaines (CAW)

Le Centre des zones humides africaines (CAW), fondé en 2000, est hébergé par l’Université du Ghana. Il a pour objectif de préserver la valeur mondiale, sous-régionale, nationale et locale des zones humides au profit de la société dans son ensemble, en améliorant la qualité de vie des personnes implantées autour des zones humides et en maintenant la biodiversité de ces zones.

Pour obtenir de plus amples informations sur le Centre des zones humides africaines, cliquez sur ce lieu.

Le Réseau mondial des voies de migration (GFN)

Le Réseau mondial des voies de migration est un partenariat établi entre des chercheurs du monde entier qui se consacrent à des études démographiques à long terme sur les oiseaux de rivages migrant sur de longues distances. Pour de plus amples informations, rendez-vous sur http://globalflywaynetwork.com.au/

Le groupe international de recherches sur les limicoles (WIWO)

Le groupe international de recherches sur les limicoles sert d’intermédiaire entre les organisations financières et les institutions gouvernementales, ainsi qu’entre ces organisations de financement et les ornithologues volontaires travaillant sur les oiseaux d’eau dans des pays disposant de peu de potentiel dans ce domaine. Pour de plus amples informations, rendez-vous sur : http://www.wiwo.org/

La Société royale pour la protection des oiseaux (RSPB)

La RSPB est la plus grande organisation caritative de conservation de la nature du Royaume-Uni. Elle se consacre à la protection des oiseaux et à d’autres aspects de la vie sauvage non seulement au Royaume-Uni mais aussi internationalement, et restaure et protège leurs habitats naturels. Pour de plus amples informations, rendez-vous sur http://www.rspb.org.uk/

 

Par Melanie Jakuttek, Birgit Drerup et Evelyn Moloko.

Dernière mise à jour le 13 January 2015

Type: 
News item
Pays: 
Ghana
Region: 
Africa