D’oies à bec court en vol © Magnus Elander
Bonn, 9 juillet 2019 - La quatrième réunion annuelle du Groupe de travail international européen sur la gestion de l’Oie (GTI4) a conclu ses travaux à Perth, Ecosse, Royaume-Uni, le jeudi 20 juin 2019. Accueillie par le Scottish Natural Heritage (SNH), au nom du gouvernement écossais et présidée par Mme Camilla Uldal, du Danemark, la réunion a réuni des représentants des gouvernements nationaux, des experts et des parties prenantes concernées. La réunion annuelle a été précédée d’une journée de réunions en face à face des différents groupes de travail établis dans le cadre de l’EGM IWG.
« Par le biais de l’EGMP, l’AEWA ouvre la voie à un processus décisionnel multipartite innovant et inclusif qui s’étendra au-delà des espèces actuellement couvertes par l’EGMP. »
Jacques Trouvilliez, Secrétaire exécutif de l’AEWA
Les données de surveillance annuelles sur l’état de la population d’oies à bec court du Svalbard ont servi à évaluer l’évolution de la population et à formuler des recommandations en vue de proposer un cadre optimal de gestion adaptative des prélèvements (AHM) pour la prochaine saison de chasse. Afin d’assurer un prélèvement durable dans les États de l’aire de répartition de cette population, l’EGM IWG a convenu d’un quota de prélèvements pour la saison de chasse 2019/2020 s’élevant à 22 000 oiseaux (6 600 pour la Norvège et 15 400 pour le Danemark). D’autres actions sont prévues au cours des mois qui viennent pour améliorer la collaboration entre les propriétaires fonciers, les chasseurs et les gestionnaires.
Pour l’Unité centrale de gestion (Allemagne, Danemark, Finlande, Pays-Bas, Suède), le EGM IWG a décidé de poursuivre la même stratégie provisoire de prélèvement (taux de prélèvement constant de 3 % d’adultes) pour la saison de chasse 2019/2020 afin d’offrir des possibilités de chasse limitées tout en rétablissant la population. Plus précisément, cela signifie que pour la saison de chasse 2019/2020, le quota de prélèvement est fixé à 1 740 oies des moissons. L’an prochain, l’EGM IWG utilisera un modèle optimisé pour examiner la stratégie de gestion adaptative des prélèvements pour cette population.
« Il est très encourageant de constater que nous commençons à voir les objectifs du travail de l’EGMP être atteints. Ainsi, la population d’oies à bec court s’est stabilisée grâce aux efforts de prélèvement et à l’organisation de la chasse au Danemark et en Norvège, et dans l’Unité centrale de gestion, le nombre d’oies des moissons a augmenté ces dernières années, ce qui peut être attribué au moratoire temporaire de la chasse en Finlande. Ce sont les premiers exemples de gestion adaptative internationale des prélèvements pratiqués en Europe. »
Jesper Madsen, Responsable du Centre de données de l’EGMP, Université d’Aarhus
Depuis décembre 2018, l’EGMP comprend également deux nouvelles espèces - la Bernache nonette et la population d’oies cendrées du nord-ouest et du sud-ouest de l’Europe. Lors de la réunion de Perth, l’EGM IWG a examiné les options relatives aux prochains pas en avant à effectuer en direction de la phase de mise en œuvre des deux ISSMP, y compris le développement de Programmes de gestion adaptative des voies de migration (AFMP) et l’établissement de Valeurs de référence favorables (FRV), et s’est mis d’accord à ce sujet. Si ces mesures sont adoptées au cours de l’année à venir, une gestion coordonnée de la population d’oies cendrées pourra commencer au cours du second semestre de 2020.
Dernière mise à jour le 09 December 2019