L’atelier de l’AEWA renforce la capacité de gestion des données en Afrique

Bonn, le 31 octobre 2016 - En collaboration avec Wetlands International et l’Unité de soutien technique (UST) pour la mise en œuvre de l’Initiative africaine de l’AEWA, le Secrétariat PNUE/AEWA a organisé du 22 au 24 octobre à Dakar, au Sénégal, un atelier de gestion des données sur les oiseaux d’eau, tout de suite après le 14ème congrès panafricain d’ornithologie (PAOC 14) qui s’est déroulé lui aussi à Dakar. L’organisation locale de l’atelier a bénéficié du soutien de Wetlands International Afrique.

Cet atelier avait pour objectif d’améliorer dans les pays anglophones des Parties contractantes africaines la capacité à gérer les données de la surveillance des oiseaux d’eau rassemblées dans le cadre du Recensement international des oiseaux d’eau (IWC), ainsi que d’épurer les données relatives aux oiseaux d’eau et aux sites, actuellement disponibles dans les bases de données de l’IWC pour les pays participants, de même que de combler les lacunes qu’elles comportent. On prévoit que l’atelier aura pour impact d’améliorer la qualité des données et leur quantité de manière significative au fil du temps.

« La conservation commence et finit avec les données. Dans le processus de l’AEWA, les connaissances relatives aux tailles et aux tendances des populations déterminent le classement de chaque population à l’annexe 3 de l’Accord, classement qui définit à son tour la série de mesures que chaque État de l’aire de répartition doit mettre en place pour ces populations. Les changements intervenant au niveau des tailles et tendances des populations reflètent également l’efficacité de ces mesures de conservation et montrent comment le traité est mis en œuvre avec succès par ses Parties. Le Recensement international des oiseaux d’eau a été un fournisseur important de données sur les populations des espèces couvertes par l’AEWA. Toutefois, parmi toutes les voies de migration de l’AEWA, celles de la région afro-tropicale et de l’Asie de l’Ouest-Afrique de l’Est présentent les données les moins satisfaisantes en matière de populations. Cet atelier a été un événement important dans l’amélioration et la rationalisation du déroulement des opérations de gestion des données de l’IWC dans les pays africains, ce qui contribuera à augmenter la disponibilité des données et à améliorer les estimations des populations d’oiseaux d’eau en Afrique » a indiqué Sergey Dereliev, Administrateur technique de l’AEWA.

Rendu possible grâce à la généreuse contribution financière accordée par l’Office fédéral suisse pour l’environnement (FOEN), l’atelier a rassemblé environ 20 participants, dont les gestionnaires nationaux des données d’IWC de 13 pays africains (Angola, Éthiopie, Gambie, Ghana, Kenya, Maurice, Nigéria, Rwanda, Afrique du Sud, Swaziland, Ouganda, République-Unie de Tanzanie et Zimbabwe) et les représentants de quelques associations partenaires de l’AEWA concernées par la collecte de données relatives aux oiseaux d’eau en Afrique, telles que Wetlands International Afrique et l’Initiative Voie de migration de la mer des Wadden.

Placée sous la conduite des experts de la gestion de données de Wetlands International et de l’UST, la formation a permis aux participants de comprendre en profondeur les processus de l’IWC, la gestion de données et les systèmes sous-jacents ainsi que les outils nécessaires à la saisie, la conservation et l’analyse des données. Cet atelier a aussi offert aux participants l’occasion d’échanger leur expérience et leur expertise dans ce domaine. Des séances pratiques leur ont également permis de mettre en pratique et de consolider les connaissances et le savoir-faire acquis au cours de l’atelier, par exemple sur l’examen et l’épuration des données historiques de l’IWC. En outre, une étude de cas portant sur le programme Coordinated Waterbird Counts (CWAC), mis en œuvre par l’Afrique du Sud, a aidé à illustrer la gestion efficace des données dans la région.

Sous le patronage de Wetlands International, les participants ont assisté à la dernière journée du PAOC 14. Ceci leur a donné l’occasion de participer à une table ronde sur la planification de l’IWC et sa coordination au niveau régional, de même qu’à un colloque sur les liens entre la collecte de données sur les oiseaux d’eau et les politiques et prises de décisions.

 

Information générale :

Le besoin de meilleures données sur les d’oiseaux d’eau issues de l’Afrique, qui est traité dans le Plan d’action de l’AEWA pour l’Afrique (PoAA), a également été identifié par les points focaux nationaux de l’AEWA de l’ensemble des cinq sous-régions comme une priorité à prendre en main au niveau sous-régional. En décembre 2014, un premier atelier de gestion des données a été organisé à Dakar pour les Parties francophones africaines de l’AEWA.

The Recensement international des oiseaux d’eau (IWC), coordonné par Wetlands International offre un cadre pour l’acquisition et la gestion des données sur les d’oiseaux d’eau au niveau mondial, en s’appuyant sur des méthodes standardisées. Les données obtenues à partir de l’IWC fournissent des informations utiles permettant d’évaluer et de surveiller les changements intervenus dans l’état et les tendances des populations d’oiseaux d’eau et de leurs sites au niveau national et international. Ce programme précieux pour la gestion et la conservation des oiseaux d’eau contribue également à l’élaboration de rapports sur l’état de conservation des populations de l’AEWA et de leurs sites, ainsi qu’aux estimations de populations d’oiseaux d’eau dans le cadre de la Convention de Ramsar.

Dernière mise à jour le 08 November 2016

Type: 
News item
Pays: 
Senegal
Region: 
Africa
Species group: 
Birds