Déclaration en l’honneur du 20ème anniversaire de l’AEWA – Øystein Størkersen

Dans la région géographique couverte par l’AEWA, je suis convaincu que la plupart des humains, pour ne pas dire tous, s’intéressent aux oiseaux, à leur vie et à leurs migrations fascinantes. Les chants d’oiseaux font partie des souvenirs d’enfance de chacun d’entre nous. Malheureusement, l’ouvrage bien connu « Le printemps silencieux » est à l’heure actuelle plus pertinent que jamais et c’est pourquoi nous devons déployer tous nos efforts pour rendre nos activités quotidiennes durables et restaurer les habitats. Sinon, les générations futures risquent de grandir sans connaitre la relation étroite qui s’est tissée avec les espèces les plus connues du monde, car leurs populations seront fortement réduites.

Pour protéger les oiseaux, une coopération internationale est indispensable. Nous devons également transférer nos meilleures connaissances de même que l’utilisation judicieuse des habitats nécessaires aux oiseaux. Finalement, cela revient à dire que nous devons prendre soin de notre environnement au profit de tous les humains. Ces différents aspects et beaucoup d’autres encore se situent au cœur des activités de l’AEWA. J’ai bien peur que nous n’ayons pas un instant à perdre. Je souhaite donc voir des activités davantage ciblées et des initiatives audacieuses bien plus nombreuses en ce qui concerne les obligations des Parties envers l’AEWA et autres Accords Environnementaux Multilatéraux, permettant ainsi à l’AEWA d’utiliser pleinement les mécanismes offerts par l’Accord.

"Pour protéger les oiseaux, une coopération internationale est indispensable. Nous devons également transférer nos meilleures connaissances de même que l’utilisation judicieuse des habitats nécessaires aux oiseaux."

Il nous faut également changer les mentalités des responsables politiques dans chaque pays : la nature doit être mieux protégée – au niveau juridique et dans la manière dont nous utilisons les ressources naturelles. Cela ne veut pas dire que le développement qui a lieu aux dépens de notre environnement cessera, mais que nous devons toujours prendre en compte la durabilité lors d’activités menaçant la biodiversité. La destruction de cette dernière doit être compensée par sa restauration et les projets qui ne répondent pas à un développement durable doivent être, soit modifiés pour le devenir, soit abandonnés. Ceci doit être un impératif et non pas quelque chose que des entreprises âpres au gain peuvent faire si elles le désirent ni que des gouvernements mettent en place en tant qu’activités facultatives. Réfléchissez-y : la façon dont nous traitons notre planète de nos jours est-elle durable ?
 

Dès l’âge de onze ans, j’ai commencé à prendre des notes sur les oiseaux. Un grand nombre de ces observations ont servi par la suite, du fait que la protection de nombreux sites a été réalisée sur la base de ce type de données. Il y avait alors des oiseaux partout, offrant un monde exaltant à découvrir ! Les zones humides et leurs oiseaux ont eu dès le début ma préférence, probablement parce qu’aucun autre habitat n’offre une biodiversité aussi productive et déborde autant de vie ! Ces zones permettent également d’étudier facilement la dynamique des migrations, y compris les oiseaux qui hivernent dans mon propre pays. Parmi eux, il y a l’Harelde boréale. Cette espèce hiverne par dizaines de milliers le long de nos rivages et le plumage d’hiver du mâle est extrêmement beau et coloré. À partir de l’automne et tout au long de l’hiver, leur chant haut perché qui se fait entendre lorsque les mâles se battent et s’exhibent au milieu des femelles, est un son qui m’est particulièrement cher. À chaque fois que je l’entends, plus rien me peut gâcher ma journée !

J’apprécie aussi vivement le Secrétariat de l’AEWA et son personnel extrêmement compétent. Je ne pourrais jamais assez les remercier pour tous leurs efforts et leurs activités innovantes. Nous devons vraiment prendre soin de cette équipe et leur fournir les outils appropriés pour parvenir à encore plus de résultats.

L’utilisation du mécanisme d’application des décisions de l’AEWA fait probablement partie des meilleurs souvenirs de mes presque six années de présidence du Comité permanent. Ceci constitue un exemple de la façon dont on peut faire progresser les questions de conservation et aider les Parties, avec généralement pour résultat final une situation qui profite à tous. Je suis intimement convaincu que les mécanismes d’application des dispositions doivent être renforcés et que nous devons réfléchir sérieusement à la façon de hiérarchiser encore davantage les priorités parmi les nombreuses tâches souhaitées par les Parties.
 

 

Mr. Øystein Størkersen
Point focal national de l’AEWA pour la Norvège
Président du Comité permanent de l’AEWA

M. Øystein travaille à l’Agence norvégienne pour l’environnement à Trondheim, Norvège.Outre ses fonctions de Point focal national de l’AEWA et de Président du Comité permanent de l’AEWA. M. Øystein a un vaste portefeuille d’engagements internationaux comme celui de la présidence du Comité permanent de la CITES.Il est depuis longtemps un soutien clé de l’AEWA et contribue à assurer le soutien continu de la Norvège pour les activités mises en œuvre dans le cadre de l’Accord.

 

 

Dernière mise à jour le 30 March 2015

Type: 
News item
Species group: 
Birds